sur les traces de ceux qui nous ont précédés à Mouzillon

Au cours des siècles, différents type de propriétaires se sont succédés à Mouzillon

De la féodalité aux investisseurs

Les restes d'un système féodal

Aussi loin qu'il est possible de trouver des propriétaires à Mouzillon, ils se situent dans les restes d'un système féodal :

--> La Barillière : les archives départementales de Loire-Atlantique ont produit un récapituatif des propriétaires successifs de la Barillière : famille GARNIER aux XV et XVIe siècle, famille Du BOT / de La Bourdonnais aux XVII et XVIIIe siècle, les familles De BRUC et DUBOIS de la FERONNIERE au XVIII et XIXe siècle.

En 1817 Augustine DUBOIS de la FERONNIERE possède encore 44 hectares de terres et de prairies et 60 hectares de vigne; Henriette et Eugénie DUBOIS de la FERONNIERE possèdent encore 34 hectares de vignes

--> Fromenteau : le seigneur de Fromenteau à Vallet aurait accordé des terrains pour la construction de l'église : un jugement datant de février 1657 au sujet de l'église indique qu'en 1494 le seigneur de Fromenteau avait cédé un terrain pour agrandir l'église.

A partir de 1608, cette seigneurie appartient à la famille BARRIN.

En 1817, la famille BARRIN possède encore sur Mouzillon 90 hectares de terre et de prairies, une douzaine d'hectares de vigne et des bâtiments.

--> la Morandière : une vente de la Morandière s'est passée au début du XVIIe siècle. L'acheteur est Mathurin BOUX dont la fille épousera un de BRUC.

Les investisseurs

Le pouvoir foncier de la noblesse a reculé à Mouzillon ; le premier signe en est l'achat de propriétés par des investisseurs. Ce sont des personnes qui ont les moyens financiers pour acheter terres et vignes

--> des investisseurs viennent pour un part de hauts fonctionnaires du système royal.

Les BARRIN, qui avait des propriétés dans le Castelbriantais, se sont enrichi en obtenant une charge à la chambre des compte de Nantes. Ils ont acheté la Jannière en Monnières puis Fromenteau. Ils deviennent "BARRIN de la Galissonnière" et marquis (en 1658). Des membres de la famille se distingueront dans la marine et dans le commerce maritime.

Mathurin BOUX, qui possède des propriétés, est maître de comptes à Nantes et maire de Nantes en 1648-1649. C'est lui qui achète la Morandière. Sa fille épousera Louis de BRUC le 14 mai 1657 à Nantes.

Joseph-Julien BASCHER est Conseiller Auditeur à la Chambre des compte de Bretagne. Il peut investir en achetant à la famille BARRIN la Botinière, le Pin, les Grand et Petit Plessix probablement suite à cette vente :

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La famille réussira son accès à la noblesse par mariage et deviendra ainsi BASCHER de BEAUMARCHAIS.

En 1817, la famille BASCHER est parmi les principaux propriétaires :

Ces propriétés de la famille BASCHER sont être transmise par héritage en 1891

a) Marie Théophile BASCHER de BEAUMARCHAIS, demeurant 4 rue Sully à Nantes, devient propriétaire du Grand-Plessix et de différentes pièces de terre et de vigne;

b) Gaston de BECDELIEVRE, capitaine, demeurant 34 rue de Belfort à Bordeaux, devient propriétaire du Pin;

c) Guy de BECDELIEVRE, capitaine, demeurant à Pontivy, devient propriétaire du Petit-Plessix;

d) Marie de BECDELIEVRE, demeurant au château de Bigny, commune de Feurs (42), devient propriétaire dans le secteur de la Poulfrière.

En 1817, Auguste PEPIN est connu pour avoir été maire de Mouzillon. Il fut le 2ème époux de Aimé Marie Elisabeth LENFANT de LANZIL, qui possèdait plus de 22 hectares dans le secteur de la Poulfrière (section H et K). Ces propriétés de la famille LENFANT de LANZIL pourrait venir de leur grand-père Olivier Louis de MONTI de Rezé. D'autre part, le cadastre de Clisson établi en 1809, fait apparaitre des parcelles appartenant à Auguste PEPIN dans le secteur de la Brebonnière et dans le secteur de la Dourie (une vingtaine d'hectares). La Matrice cadastrale établie après 1836, indique que Madame PEPIN demeure aux Avenaux à la Chapelle-Heulin.

--> des investisseurs viennent pour une autre part du monde commerçant, plus où moins liés au port de Nantes.

Déjà la famille BARRIN s'était distinguée dans le commerce maritime.

Une famille LALLEMAND est commerçante à Nantes. Est-ce l'origine de François LALMAND qui était propriétaire à Mouzillon ? la question se complexifie avec les différentes orthographes ALLEMAND, LALLEMAND, LALMENT...

Toujours est-il que les héritiers de François LALLEMAND, mort le 30/10/1795 à Mouzillon, reçoivent en héritage les propriétés dans le secteur de Champoinet, mais aussi une cinquante d'hectares sur Vallet dans le secteur de la Guipière (Sections cadastrales M, N, O - voir matrice cadastrale de 1831). De plus, le cadastre établi en 1826 pour la commune de la Chapelle-Heulin comptent plus de 40 parcelles. Et encore sur Gorges, apparait un propriétaire négociant à Paris (section C - Loiselinière)

--> des investisseurs sont des entrepreneurs qui trouvent à Mouzillon de bonnes occasions

Mathieu BOULET est charron à Pont-Rousseau; il possède 77 hectares de terre et de prairie.

GAULIER est instituteur à Nantes. Sa famille a créé une école; il possède 38 hectares de terre et de prairie et 5 hectares de vigne.

DEFONDAT, notaire, demeurant rue du Chateau à Nantes est le propriétaire en 1817; il possède 35 hectares de terre et de prairies; Henri-François LEFEUVRE juge à Nantes lui succède en 1828, puis RINEAU-LEGAULT Mathurin en 1862.

Les Héritiers PROVOST ou PREVOST, de la Batardière de Gorges, possèdent 30 hectares de terre et de prairie et 14 hectares de vigne, une chaufferie à la Gaillotière. De plus, ils sont propriétaires de plus de 13 hectares sur Clisson, terre, prairie, vigne et bâtiments, au total plus de 13 hectares (sections cadastrales A, B, C, D, E).

Jean PICHAUD, tonnelier au pont de Monnière est propriétaire de plus de 12 hectares de vigne dans le secteur des Gondrères - section C.

La Veuve BORDAGE Jacques, rentière à Dinan (22) possède 20 hectares de terre et de prairie et 11 hectares de vigne

la Veuve KIRAGNAUD, rentière à Nantes possède 19 hectares de terre et de prairie. Les matrices cadastrales montre un passage de propriété à la famille ROUSSEAU / POISSON en 1827, en 1858, en 1881 et enfin à Hippolyte POISSON percepteur à Palluaud en Vendée en 1902 qui est alors propriétaire de plus de 24 hectares dans le secteur de Bois Pallet..

François PAVIOT, notaire à Clisson possède, en 1817, plus de 32 hectares de terre, 53 hectares de prairies et 16 hectares de vigne, ainsi que des bâtiments, dans le secteur de Champoinet (section H)

Charles BUREAU, Juge de paix à Clisson, possède 6 hectares de terre et de prairie et 3 hectares de vigne.

Pierre CHESNEAU, Juge de paix à Vallet, possède 4,8 hectares de vigne.

Le couple COUZIN-DUBOURG Joseph / MAGNAN Luce, propriétaire d'un parcelle de vigne dans le secteur de la Morandière aura un fille en 1811 qui ira s'installer à la Réunion. La matrice cadastrale n°1 de 1822 précise que Joseph COUZIN-DUBOURG était conducteur dans les Ponts et Chaussées. Son adresse était rue Crébillon à Nantes. La Parcelle de vigne - section B 258 - d'une superficie de 1,2 hectare changera de propriétaire en 1839.

En 1827, François BOISDRON, rentier au Pallet devient propriétaire de 2,8 hectares de vigne (section D parcelle 183)

Entre 1831 et 1835, POUVREAU, Notaire à Aigrefeuille devient propriétaire de plus de 2 hectares (terre et vigne) dans le secteur de la Frechotière et de la Recivière (section H).

En 1832, Sébastien GAILLARD, rentier à Nantes, devient propriétaire de 5 hectares (terre, pré, vigne), du moulin à eau de Boischaudeau et d'une maison (section A et B)

En 1832, GAMOT demeurant à Nantes devient propriétaire de 3,26 hectares en terre, vigne et prairie, (section A - secteur Haie Pallet et Boischaudeau). Ce GAMOT était-il le capitaine de la marine marchande qui est cité dans la presse nantaise ?

En 1834, LAGRANGE qui exerce la profession de chapelier à Vallet possède plus de 4 hectares de vigne dans le fief de Chaintre (Section J, parcelle 1313 et 1339).

A partir de 1834, une grande part de biens de la Veuve MONBEL, rentière à Paris, passe à Jean-Pierre LAMBOURG fils, juge de paix demeurant à Clisson (section cadastrale K1 et K2).

En 1836, Jacques MOUILLE demeurant au bourg de Cugand acquière plus 6 hectares de vigne dans les Gondrères

En 1838, LETELLIER, rentier à Nantes, devient propriétaire de plus de 18 hectares de vignes (Section D parcelle 185 - petit Clos -; Section E parcelle 440 - la Martinière - et 459 - le Clos du pont).

En 1850 Antoine FOUGNOT, né à Cosne-sur-Loire (58) est médecin-chirurgien à Clisson et maire de Clisson de 1830 à 1833. A partir de 1822, lui et ses enfants deviennent propriétaires de plus 80 hectares dans le secteur de la Frechotière et de la Coudrière. Son fils Ferdinand (né à Clisson le 20/10/1807) fut maire de Vallet de 1848 à 1870. Une fille de Antoine FOUGNOT, Élisabeth FOUGNOT, née le 22/03/1818 à Clisson, a épousé Frédéric VALENTIN le 04/05/1836 à Clisson; c'est ce Frédéric VALENTIN qui est mentionné, à partir de 1850, sur la matrice cadastrale (section E, F, H et K) pour plus de 82 hectares

En 1856, selon les indications de la matrice cadastrale, un certain GUIGOUJEUX, médecin à Nantes devient propriétaire de 10,33 hectares de vigne dans le clos de Lozangère (Section K, parcelle n°37). Il revendra cette parcelle en 1864.

En 1856, Pierre GUERIN fils devient propriétaire de 12 hectares de vigne dans les Barillières (section E parcelles n°495 et 802).

En 1856, Antoine RICHARD, demeurant au bourg de Vallet, exerçant la profession de Marchand de drap selon le recensement de 1856, acquière plus de 13 hectares de vigne à la Barillière (Section E, parcelle 801), quelques parcelles de prairie et de terre, ainsi que des bâtiments.

En 1867, Joseph RICHARD, Curé de Vallet, est propriétaire de deux parcelles dans le secteur de la Haie Pallet : section A N° 24 - l'ouche Levreau - terre de 3 ha 62 a 44 ca et N° 25 - la petite Noelle - pâture de 16 a 39 ca.

En 1880, le même Pierre GUERIN fils , Courtier, demeurant au bourg achète plus de 29 hectares de vigne, le clos de Beauregard (section E, parcelle n°820), ainsi que maison et pressoir.

En 1893, le même Pierre GUERIN achète la métairie du Petit Plessix (section D)

Entre 1887 et 1893, Pierre HUET demeurant à Vallet acquière des parcelles de l'Augerie (Section D : Basses pièces, champ Garaud, Chotais et projet ), en terre et en vigne, pour une surface de plus de 12 hectares. En 1887 et 1888, le même Pierre HUET achète une part de la métairie du Bois-Rouaud (le Petit Clos, l'Armaudière, la Coulée, le Bordage...) et des parcelles de l'Augerie ( Cervis, pré de la Vallée...).

En 1888, René BOUYER - GABORIT demeurant 30 rue des Hauts Pavés à Nantes, devient propriétaire de plus de 4 hectares de terre (section A) au Bois-Rouaud.

En 1888 et au cours des années suivantes, Armand BRAUD, époux de Madeleine HUPE, rentier, demeurant rue Grenouillet près de la place du champ de foire à Clisson, acquière des propriétés dans le secteur de la Gaillotière (sections G H I) : 3,5 hectares de vigne dans le clos des Sourdraires, pressoir, cellier et chaufferie ainsi que des parcelles de terre et de prairie.

A partir de 1888, Alfred MARTIN BOIZIA Marchand de vin / Cabaretier, demeurant à la Sablette devient progressivement propriétaire de plus de 6 hectares (sections cadastrales G, H, J, K) en terre ou en vigne.

en 1888, Félix MARTIN de Clisson devient propriétaire de terre (2 hectares) et de bâtiments à la Gaillotière

A partir de 1890, progressivement, Jules HUCHET, serrurier demeurant 16 rue de Coutance à Nantes devient propriétaires de nombreuses parcelles constituant un ensemble de plus de 4 hectares (sections B et C du cadastre).

Peut-on deviner ce que ces réalités suscitaient chez les exploitants qui travaillaient souvent les parcelles de terre avec des outils manuels ?

Une part de la plus-value du travail des Mouzillonnais bénéficie en premier lieu à des propriétaires extérieurs qui sont rentiers ou qui exercent des professions biens placées dans le rang social. Ces propriétaires demeurent en majorité en ville (Clisson, Nantes, Dinan, Hennebont).

Aussi la question de la propriété va être objectif pour de nombreux mouzillonais. L'objectif, souvent non formulé, va être

*de sortir de cette dépendance des fermages et des métayages

*d’acquérir une surface de terre et de vigne pour être autonome.

Le summum reste de devenir rentier, sortir d'un travail pénible et servil.

Des exploitants s'imposent progressivement

La longue liste des exploitants qui achètent n'est pas uniforme, mais c'est la succession qui est significative

--> en septembre 1780, est publiée cette annonce

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C'est Julien-Joseph LUNEAU qui en devient le propriétaire. Ce Julien-Joseph LUNEAU est né à la Rouaudière le 30 mars 1749. Il est le fils de Julien LUNEAU et de Jeanne GUILBAUD. Sa famille est bien connue à Mouzillon. Déjà dans les registres de l’impôt de capitation du XVIIe siècle
*en 1741 Julien LUNEAU de la Rouaudière était imposé de 12 livres et Jean GUILBAUD de la Rouaudière de 16 livres.

*en 1789 Julien LUNEAU père est imposé de 60 livres et Julien LUNEAU fils de 42 livres. Ils sont les principaux contributeurs de Mouzillon (hors noblesse et clergé)

Il n'est donc pas surprenant de retrouver Julien-Joseph LUNEAU représentant de la commune à la fin de l'assemblée du 27 septembre 1789. De même, c'est lui qui sera Officier municipal de 1790 à 1800.

*en 1790 Julien LUNEAU père est imposé de 50 livres et Julien LUNEAU fils de 36 livres. Ils sont les principaux contributeurs de Mouzillon.

*D'autre part, le cadastre de Clisson, établi en 1809 fait apparaitre de nombreuses propriétés (vigne, terre, prairies, batiment) dans le secteur de la Brebonnière, appartenant à Julien LUNEAU de la Morandière.

--> en 1816 : vente d'une métairie à la Chausseterre description

--> en 1818, c'est la Haie-Pallet qui est à vendre

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--> en 1818, le Bois-Pallet fait l'objet d'une saisie-vente

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--> à partir de 1825, la famille GOURAUD de la Poulfrière achète maison, vignes, terres et prairies (section K);

--> en 1823 : nouvelle vente de la Haie-Pallet

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==> à partir de 1824, Pierre PAPIN de la Poulfrière devient le propriétaire de plus de 2 hectares (terre, vigne et bâtiments) dans les secteur de Champoinet et de la Poulfrière. (section G, K)

==> en 1832 Pierre CHAUVEAU achète le moulin à eau de Boischaudeau, le moulin à vent de l'Aiguillette, des parcelles de terre, de prairies et de vigne ( plus de 3 hectares).

==> en 1834 : vente-adjudication du Pontreau

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==> en 1839 Louis MARTIN, laboureur devient propriétaire de plus de 6 hectares (terre, prairie, vigne et bâtiments) à la Chausseterre (Section H et K du cadastre).

==> A partir de 1840 Jean MARTIN de la Frechotière acquière de belles parcelles dans le secteur de la Frechotière au point de constituer une exploitation d'une quinzaine d'hectares (sections E H J)

==> en 1840 : une annonce informe de la vente de la Barillière : la demeure et 71 hectares de vignes : description

==>** en 1844**, Jean BRILLOUET, laboureur, demeurant au bourg de Mouzillon devient propriétaire de 14,31 hectares de vignes à la Martinière (Cadastre E1440), de 1,73 hectare au Clos du Pont (Cadastre E 459), 2, 39 hectares dans le Clos des cimetière (cadastre D 183)

==>entre 1844 et en 1860 Maurice CHARRIER de la Chausseterre acquière 7,5 hectares de terre et pré (section H parcelles 206 à 209 et section J parcelles 1308 et 1010)

==>en 1855, Jean GABORIT, demeurant au Douaud, devient propriétaires de belles parcelles (section J 306 à 311, 321 à 323, 325... une maison à Chintre).

==> en 1857, BABONNEAU Jean et BRAUD de la Batarderie devienne propriétaires en indivision de Beauregard qu'ils conserveront jusqu'en 1870.

==> en 1860, François COUILLAUD devient propriétaire du cellier et du pressoir de la Cour de la Barillière et de parcelles dépendant du château.

==> dans les années 1860, Pierre PICHON, laboureur demeurant au bourg, réussit à être propriétaire de plus de 3 hectares en assemblant de nombreuses petites parcelles (section B C D)

==> en 1863, Julien DENIS demeurant à la Dourie en Clisson devient propriétaire de 5,34 hectares de vigne dans le fief de la Chausseterre.

==> entre 1862 et 1876 Pierre et Auguste LANGEVIN deviennent propriétaires de plus de 6 hectares dans le secteur de Bel Air et de Champoinet (Terre, maison, grange).

==> en 1864 LUNEAU MARTIN j-François demeurant aux Forges de Gorges, devient propriétaire de plus de 10 hectares de vigne dans le clos de Lozangère (Section K parcelles 36 et 37). En 1897 ce sont 7,33 hectares de vigne du clos de Lozangère qui y seront joints.

==> A partir de 1869, Jean MARTIN de la Heurnière (Gorges) devient propriétaire de belles parcelles en terre (Section F n° 51 , pré de 2,8 hectares; section E n°798 lande de Beauregard, 1,12 hectare...)

--> en 1879 : vente de Beauregard et de la Cour de la Barillière description

--> en 1881 la famille BARRIN de Fromenteau abandonne le Bois-Rouaud et l'Augerie description

En 1881, Jean RIPOCHE de l'Augerie acquière 3 hectares (section D, parcelle 7 et 8, et quelques petites parcelles en terre et en vigne).

--> en 1896 : vente du château de la Morandière avec des dépendances

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==> entre 1888 et 1903, Jean LOIRET-POHU devient propriétaire de plus de 3 hectares (majoritairement en terre) dans le secteur de Lozangère (section H, K).

==> en 1898 Eugène BARRE et son épouse Jeanne DURAND, demeurant à Malinger, deviennent propriétaires du Ruaud : 1,23 hectare de vigne (section B n°1144).

==> A partir de 1901 Jean BARRRE de Champoinet devient progressivement propriétaire de plus de 15 hectares: terre, prairies, vigne et bâtiments (section cadastrale J K)

==> à partir de 1905, Pierre BARON LUSSEAU de la haute Recivière, devient propriétaire de plus de 6 hectares (terre, vigne et bâtiments) dans le secteur de la Recivière - section H K ).

==> en 1909 Eugène BONHOMME demeurant au Magasin en Gorges devient propriétaire de 2,47 hectares de vigne dans le clos de Gondrères.

==>** en 1910** GOURAUD-BARON Jules, demeurant à la Coudrière, devient propriétaire de plus de 4 hectares, en terre et en vigne, dans le secteur de la Coudrière et de la Frechotière (Section F et H)

==> en 1920 le Grand Plessix sera vendu par les SCOURION de BEAUFORT descendant de la famille BASCHER

--> en 1924, le propriétaire de la Morandière vend plusieurs exploitations.

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--> en 1965 le Pin sera vendu par la famille de BECDELIEVRE descendants de la famille BASCHER, à des viticulteurs de Mouzillon : GUILBAUD et GOURAUD.

Progressivement les propriétaires issus des familles nobles ou investisseurs demeurant à l’extérieur de la commune ont vu leur part diminuer sur ce territoire. Ce mouvement a duré pendant environ deux siècles.

Le poids de la propriété

L'histoire des exploitants qui acquièrent peu à peu le système de production a un impact fort sur la vie collective.

Le question des vigne a complant n'a pas été traitée dans ce chapitre. C'est pourtant une part essentielle des rapport entre les propriétaires et les viticulteurs. A la suite de la crise du Phylloxera (1880-1890) des oppositions se sont fortement exprimées, puis au cours du XXe siècle ce mode de métayage a finalement disparu.

Il reste que pendant la Révolution Française, les Mouzillonais ont désigné comme représentant Julien-Joseph LUNEAU qui avait été le premier à prendre possession d'une grande propriété de châtelain. Aussi sa famille a-t-elle gagner assez d'ascendant pour occuper le poste de maire de la commune pendant des décennies.

Les maires vont être pendant plus d'un siècle des hommes qui sont des propriétaires. C'est comme une garantie d'un progrès politique.

Pendant la Révolution Française, si des Mouzillonnais ont pu rêver de liberté, d'égalité et de fraternité, mais c'est plus la propriété qui est devenue accessible et qui les a libéré des fermages et des métayages. Cette propriété a donner une sécurité économique à de nombreuses familles.

La propriété, la sécurité ont été à de nombreuses reprises les caractéristiques d'une politique de droite, alors que l'égalité et les questions sociales caractérisaient une politique de gauche. Le vote des Mouzillonais s'est souvent situé dans l'héritage de leur ancêtres pour qui la propriété est apparue comme une valeur collective.

Depuis le dernier quart du XXe siècle, extérieurement la population mouzillonnaise a beaucoup changé. Cependant, le sujet de la propriété est resté au cœur de cette évolution par un double jeu :

Ainsi les vendeurs et les acheteurs vivaient deux faces d'une même perception de la propriété.